mardi 24 juillet 2012

absinthe. page 604. Mort à crédit

"Son rêve Popaul, c'était l'absinthe ; sa mercière, elle lui en versait un petit apéro chaque fois qu'il rentrait et qu'il avait bien liquidé. Ça lui donnait du courage. Il fumait du tabac de la troupe, on en faisait nos cigarettes nous-mêmes en papier journaux... Ça le dégoutait pas de sucer, il était cochon. Tous les hommes qu'on rencontrait dans la rue, on pariait ensemble comment qu'ils devaient l'avoir grosse. Ma mère pouvait pas quitter derrière son fourbi, surtout dans un quartier pareil. Je me débinais de plus ne plus..."


Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Gallimard (La Pléiade), 1988.


Les éditions Frémeaux ont publié il y a quelques années un double CD - Anthologie Céline - avec Céline, Michel Simon, Arletty, Pierre Brasseur, Albert Zbinden et Louis Pauwells, lisant des extraits de Mort à crédit et de Voyage au bout de la nuit.
écouter ICI Arletty lisant un extrait du roman Mort à crédit.